Comment analysez-vous ou ressentez-vous

la parole des politiques ?

Grenoble. 28 mars 2007.

12 présents

- Difficile de connaître les paroles des politiques ; j’ai écouté Michel Rocard et ai trouvé intéressant ce qu’il disait ; entre autres, j’ai retenu : « n’écoutez pas les promesses des politiques, quels qu’ils soient ». Je ne supporte pas les promesses faites à tous les petits groupes ; c’est de la démagogie. On ne dit pas ce que l’on ne pourra pas faire ; mais  Dubedout n’a pas fait de promesse …et il n’est pas passé !

Il y a trop de personnalisation et pas assez de questions fondamentales : le monde, l’Europe, le chômage, …

- Je ne regarde pas la télévision ; je suis allé écouter Rocard et Ségolène Royal et je crois ce qu’on me dit ; j’ai mon idée et je m’y tiens.

- J’écoute la radio et je reçois la sélection hebdomadaire du monde sur un CD ; les promesses sont des gadgets ou du cinéma (le drapeau) ; l’adieu du président était un peu théâtral mais touchant.

- J’ai une réaction épidermique à la radio ; je ne supporte pas les interviews et les journalistes ; la manière dont se déroule la campagne m’insupporte ; je vote par conviction, cela ne sert à rien d’écouter.

- J’écoute la radio ; malgré des questions « peau de banane », les politiques ne répondent pas trop à des questions personnelles ; j’ai choisi mon candidat et j’écoute tout le monde ; même Le Pen apporte des éléments de débat et son discours est construit.

Les erreurs attribuées à S. Royal sont-elles des erreurs ou lancées pour provoquer le débat ?

- J’écoute la radio ; j’ai toujours voté par conviction, mais cette année je ne sais plus ; je flotte ; j’ai peur de l’avenir ; j’écoute trop la radio ; les attaques ridicules des uns aux autres me gênent ; tout reste superficiel ; il n’y a pas de grands débats nord/sud, Europe ; je suis très perplexe et indécise.

- Au Vietnam, dont je reviens, j’ai entendu la parole d’une amie, ancienne maquisarde, et maintenant déçue : au Vietnam il y a trois points noirs, l’éducation, la santé et l’urbanisation. Il y a aussi de la corruption et l’absence  de liberté de presse.  Pour eux la démocratie est source de désordre ; cependant, en France, on peut dire les choses.

- Leur métier est de parler et leur parole est leur image ; à la télé, je ne supporte pas de voir un politique, tout est rapide et superficiel ; j’écoute la radio ; vont-ils tenir parole ? Sûrement pas ! Ils parlent pour séduire, et on doit voter pour quelqu’un qui va agir.

- La campagne est longue et j’admire leur courage physique. Ils répondent à tout le monde ; ils parlent bien !  J’aurais cependant aimé un peu plus de pédagogie sur l’Europe, sur l’identité (« nous les noirs de France ! »). Il faut faire un choix de civilisation mais aussi voir de face les réalités économiques. Des filles de l’association « Assez le feu », association née à Clichy-sous-Bois après les émeutes de 2005, ont pu parler devant des « loubards » de notre quartier pour les inviter à voter, c’est bien.

- Mon problème est d’avoir des sources d’informations fiables ; sur la télé c’est nul ; les gens sont tous convaincus, les politiques se critiquent les uns les autres et ne disent rien ; je n’ai pas envie d’aller dans un meeting car je n’aime pas les mouvements de foule.  Les débats avec les représentants des partis ont été assez intéressants sur la cinq ; mais des sujets comme l’Europe ne sont pas débattus ; les problèmes économiques sont peu discutés ; le problème de la fiscalité non plus. Je procède par élimination et cherche quel est le moins mauvais.

- J’ai abordé cette campagne comme les autres ; je suis plutôt satisfait des discours de ceux de cette année ; ce n’est pas la personnalité des gens qui emporte mon adhésion, je compte sur les équipes, ils ne sont pas tout seuls ; je trouve la campagne intéressante ; j’espère que le prochain fera mieux que Chirac et mieux que Mitterrand.

- Je suis très indécise cette année ; je me suis bien retrouvée dans les 25% de Français qui choisiraient Bayrou pour ne voter ni N. Sarkozy ni S. Royal ; mais un vote ne peut pas être contre et il ne me reste plus qu’à m’informer ; je n’ai pas encore pris le temps d’écouter Bayrou, ni aucun vrai débat ; il reste encore trois semaines.

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