L'occupation de mon temps, maintenant et dans l'avenir

Profession et bénévolat

Aix-en-Provence. 6 mars 2006

10 présents.

Je refuse de me poser ce genre de question (comment ou à quoi occuper mon temps), sans doute parce qu'elle m'angoisse. J'ai toujours voulu passer du temps en Suède, patrie de ma femme, en étant tonique… Ce sera pour plus tard… Dans mon métier, le bénévolat est toujours présent (voir l'association Tremplin).

L'occupation de mon temps a toujours été une obsession, et encore plus depuis que nous avons des enfants. J'ai toujours voulu faire des choses pour moi, et maintenant elles ne sont possibles que le week-end. L'activité que j'ai toujours privilégiée est le jogging. Je compte et espère me consacrer davantage à la musique et si je me reproche, dans le passé, de ne m'être pas assez consacrée à mes parents, je suppose que plus tard mon rôle de grand-mère m'accaparera. Bénévolat et métier sont pour moi aussi indissociables.

Mon emploi du temps est déterminé par l'existence de mes 3 enfants. Je n'ai pour moi qu'un jour par semaine, et mon luxe est de ne pas prendre la voiture, de faire les courses à pied. Le Dimanche est le jour du Seigneur, et quand je serai à la retraite j'aimerais faire le pèlerinage à St Jacques de Compostelle (en partant du Danemark !!), ainsi que du bateau et de l'avion de tourisme.

Dans le passé, l'emploi de mon temps n'a jamais été un problème. Je travaille vite et j'ai toujours réussi à faire ce qui me faisait envie, en particulier pendant les 2 ans où j'étais sans emploi. Actuellement, je n'ai plus le temps, et ne peux, comme certains, abréger mes nuits car j'ai besoin de sommeil. Continuer comme cela jusqu'à la retraite ? Je ne sais pas si j'en serai capable…

J'ai un problème avec le temps ! Je l'ai souvent consacré à des activités centrées sur moi (bricolage, train électrique, voitures…) et ma réussite socio-professionnelle. Après un passage à vide, le métier a envahi mon temps. D'où une nouvelle conception du temps libre, moins égoïste et plus ouverte aux autres. Mon regard sur l'entreprise est sévère (arrivisme…). Qu'est-ce qui va me motiver à la retraite ? Je me sentirai sans doute moins obligé à occuper mon temps de façon utile pour moi.

Quand je regarde mon agenda avec une semaine d'avance, je trouve qu'il n'y a presque rien. En fait quand la semaine en question arrive, elle est surchargée. Je suis lent, et toujours en retard, et j'ai toujours l'impression de courir. Si mon foyer continue d'être à l'abri des grandes catastrophes (cancer, accidents…) je ne m'ennuierai sûrement pas : cinéma, randonnées, voyages… Je ne planifie pas, ayant le sentiment que chacun est en sursis et doit apprécier le temps présent. Les réunions comme celles-ci sont pour moi des moments privilégiés dont je me réjouis.

Je suis en phase de "dépression hivernale", et n'ai pas d'opinion très gaie sur la façon dont je passe mon temps. Je faisais plus de choses avant (loisirs de citadin à Paris et Bruxelles, modélisme, piano, puis activités Club Med). Mon budget est maintenant trop serré et m'oblige à mettre de côté tout loisir quand peu de client, et pas de projet


(peut-être me remettre sérieusement au piano). Situation difficile, certes, mais à force on s'y fait et je la trouve normale.

Il faut que je sois sous pression pour faire les choses. Le week-end, je me relâche, et passe beaucoup de temps au sudoku. Dans l'avenir : petits-enfants ? Sûrement, le plaisir des oursinades, au soleil, accompagnées de vin blanc !

Le temps n'a pas la même valeur dans les pays du Nord et ceux du Sud. Quand je me suis installée en France, il est devenu un adversaire et non plus un allié. J'essaye de refuser le morcellement des journées en plusieurs moments consacrés à des tâches ou occupations différentes. Je préfère m'ennuyer, mais c'est aussi une autre sorte de triomphe du temps, alors que je veux gagner contre lui. Par exemple : en ne pensant pas à finir une chose quand je la commence. Je serai à la retraite dans deux ans et toutes les possibilités se présentent.

J'ai exercé concurremment deux métiers à la fois, et souvent trois. Quand on me demande à quoi je consacre ma retraite, je réponds que je ne vois pas de différence, et c'est vrai. Non pas que je continue mes activités professionnelles (enseignement ou pratique instrumentale) mais parce que je suis accaparé par les corvées domestiques, qui ne sont d'ailleurs pas des corvées. Moi aussi j'ai été habitué à prévoir d'occuper chaque moment de la journée à des choses utiles. Je suis pourtant convaincu qu'il faudrait s'arrêter et "profiter" de l'heure qui passe car je n'oublie jamais que le temps m'est compté, et que je n'ai qu'une vie.

Je n'ai pas d'enfant-alibi. Les distractions culturelles ne masquent pas pour moi l'essentiel. Je n'ai toujours pas trouvé l'occasion de me consacrer, au moins provisoirement, à soulager la misère ou à préserver la Nature, qui sont les tâches les plus nobles. L'expression, "ça fait passer le temps", me fait froid dans les dos. Je voudrais le retenir !

À l'heure actuelle, une fois les "corvées" terminées, j'essaye de combler mes lacunes dans le domaine des connaissances.

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