Le Havre, 30 novembre 2002

Nous étions 7 pour cette (première ?) réunion sur le thème “ Homme et Femme ”.

Au début de la réunion, une discussion ouverte a permis de centrer un peu notre approche du thème autour de quelques remarques. A l’encontre du monde minéral, où il n’est pas question de vie, toute la nature vivante est sexuée, ce qui entraîne le besoin du complémentaire pour perpétuer la vie.

La première intervention a commencé par la citation d’une définition tirée du Robert. Femme : personne qui porte les enfants. Ont été soulignées les différences physiologiques entre hommes et femmes et leurs différences de caractères. (actions différentes d’un même médicament entre les hommes et les femmes – femmes plus dépressives que les hommes). Il est dommage que les femmes veuillent imiter les hommes. (tendance à mettre hommes et femmes sur le même plan).

Certaines femmes travaillent par nécessité, d’autres pour valoriser les études qu’elles ont faites. La société a tendance à renvoyer une image négative de la femme qui ne “ travaille ” pas. Par contre, de quelle disponibilité dispose celle qui travaille ? On pense, là, au temps libre pour les enfants, à commencer par l’accueil à la sortie de l’école. On pense aussi aux activités bénévoles et associatives.

L’homosexualité est de plus en plus voyante et affichée. Sa banalisation est choquante, alors que la réalité est difficile à vivre et souvent à accepter par les proches. Doit-on la traiter comme une maladie ou considérer l’ampleur que prend le phénomène comme une mode ?

On peut lire “ Homme et femme ” comme somme de deux entités distinctes (Homme//Femme) ou comme “ l’assemblage” de deux caractères dans une même personne portant en soi masculinité et féminité. Dieu “ l’Unique ” serait donc androgyne. Le caractère dominant de chacun (homme ou femme) étant lié au sexe (avec parfois des ratés). Hommes et femmes étant attirés par ce qui leur est complémentaire, sont amenés à vivre en complémentarité avec l’autre. D’où le coté ridicule de certains comportements (singerie de l’autre) ou choquant de certains choix (femme portant des armes – quelle que soit la cause).

Ce thème met bien en évidence la complexité de l’existence, dans chacun, dans un couple.

La sexualité tient une place fondamentale même si elle est difficile à évoquer. Il y a un lien entre la complémentarité et l’homosexualité. Sentiment d’évaporation de la vie, on prend conscience de sa fragilité et de n’être que “ passant ” …

Jusqu’où des choix “ idéologiques ” justifient-ils la violence (femmes engagées dans des actions militaires dans le cadre de mouvements révolutionnaires ou d’armées régulières) ? Tout est extrêmement complexe.

L’exemple cité des JMJ de Toronto illustre bien la place de la femme dans l’Eglise.

Privée de mon mari, je suis privée de ma complémentarité et en manque de sécurité. L’homme apporte modération, équilibre, quand la femme vit davantage avec ses intuitions. Dans le cas d’une jeune femme qui a quitté son travail pour élever un enfant, celle-ci reconnaîtrait une “supériorité” à l’homme  qui continue à travailler pour assurer la subsistance de la famille, alors que dans sa religion (musulmane) homme et femme sont égaux (dixit le Coran).

Homme et femme forment un couple et deviennent “Un”. La vie ensemble étant une somme de concessions. Si chacun revendique sa “ liberté ”, le Un ne peut plus exister. Idem sur le plan de la construction politique entre états qui se regroupent quand dans les peuples certains résistent sur leurs acquis culturels.

Si nous avons été créés Homme et Femme, il y a une raison. Chacun a son rôle à jouer. La différence n’entraîne pas supériorité ou infériorité. Quel sens a ce besoin de parité ?

A la suite de ce tour de table, un débat plus libre s’est instauré, nourri des apports de chacun.

D’où vient la notion de “ supériorité/infériorité ” ? A-t-elle été instaurée par des hommes qui voulaient une forme de pouvoir ou par des femmes qui revendiquaient une place qu’elles estimaient devoir leur revenir ?

Malgré les déclarations multiples, la femme est encore dans certains cultures un ‘bien de consommation ” (prêt à l’hôte de passage, voire cadeau ). La domination que l’homme aurait voulu prendre serait en compensation du pouvoir qu’a la femme de donner la vie.

L’embryon étant fondamentalement ambivalent, y a-t-il un lien entre l’homosexualité et cette ambivalence d’origine ? L’homosexualité pourrait-elle être provoquée par des traumatismes  entraînant une horreur de l’autre sexe ?

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