LA CONFIANCE

(Paris 23 novembre 2001)

-        La confiance comme vertu nécessaire pour pouvoir vivre ensemble : dans la vie professionnelle, familiale, dans les échanges marchands…

-        À qui accordons-nous notre confiance et comment ?

-        Remarquons nous une évolution dans notre société dans ce domaine ?

-        Quelle place à la confiance dans notre vie de foi ?

-        Genèse : histoire d’Abraham : toute la Genèse n’est-elle pas une longue histoire de confiance établie ou refusée entre les êtres, avec les violences qui s’ensuivent ?

 

A         Ma confiance en Dieu est en rapport avec la rencontre de la Vérité, qui se fait aussi tendresse. Confiance basée sur la rencontre du Vivant, sur la certitude issue d’une rencontre.

Par la confiance, on atteint la certitude de la rencontre de Dieu : c’est un cheminement vers une ouverture totale à la Révélation.

Notre confiance entre hommes est souillée par nos imperfections.

B         Pour moi, la confiance c’est l’image d’un enfant dans les bras de sa mère.

Je suis trop confiante, par nature, je ne vérifie pas les arrondis de ma banque, lors de la conversion en euros !  Tant pis si on y laisse des plumes, mais il faut continuer à faire confiance.

Pour moi, foi et confiance, c’est la même chose.

Mais, dans la foi, il est parfois difficile d’être aussi confiant qu’un enfant, car je manque souvent de signes perceptibles.

PS 130

C         La confiance dans le travail est en rapport avec une forme de solidarité et de transparence. La confiance nous libère et se faire confiance en équipe, c’est extraordinaire.

Certains jeunes ne vivent pas sur un registre de confiance (mensonge, violence, agression) et sont hors de la vie sociale.

Le manque de confiance est lié à un problème de communication. La confiance est basée sur des échanges vrais et justes.

Pour nos enfants, il faut leur faire confiance pour qu’ils grandissent et deviennent peu à peu adultes et autonomes.

La foi est une relation de confiance.

Dans la Genèse, Abraham ne demande pas à Dieu de prouver sa puissance : il y va. Nous voyons sa confiance liée à l’obéissance, puis confrontée au doute avant l’acceptation.

D         Pour moi, la relation de confiance est indispensable dans le travail… mais que faire quand elle est rompue ? Comment la rétablir ?

Dans ma foi, j’évoquerai les Mages suivant l’étoile qui les guide : ils ne savant pas où cela les amènera mais ils font confiance et la suivent… si elle disparaît, ils la retrouvent avec une très grande joie.

E          Au début de l’existence, nous naissons confiants… dans la vie familiale c’est une sécurité… au KT, la relation de confiance s’est traduite par une charte pour un mieux vivre ensemble.

La confiance, c’est un pari sur l’autre, sur sa valeur... Pour moi, c’est un moteur, c’est surmonter la peur d’être déçu par l’autre, c’est une façon de grandir ensemble… Je crois qu’il y a toujours un espace d’humanité et de confiance possible, en chacun de nous.

Les signes sont nécessaires pour ma vie de foi… et j’établis ma confiance sur le témoignages des apôtres, leur élan évangélisateur après la Pentecôte et leurs martyres.

F          La confiance, c’est une manière d’être ensemble, d’échanges heureux ou malheureux.

Dans la Genèse, l’exemple de Caïn et Abel, nous montre que la jalousie et le mensonge conduisent à la violence et à la vengeance.

La confiance commence par la considération que nous avons de l’autre : est-il à assassiner ? en avons-nous peur ? On apprend à s’apprivoiser les uns les autres. La confiance, comme la vie, c’est donné.

Depuis le 11 sept, on peut lire dans le métro :« Etre attentifs ensemble »

C’est parce que Dieu fait confiance, me fait confiance que je peux faire confiance à mon tour….

G         Dans le travail, la confiance entraîne une circulation de l’information qui est nécessaire. Le manque de confiance rend la vie difficile, la confiance rend la vie libre et paisible. Dans le vie familiale, c’est elle qui engendre la liberté, mais elle est aussi liée à la vérité, à l’absence de mensonge…

Dans mon quotidien, l’expérience d’une vie dont je ne suis plus maître, me donne confiance tous les jours.

Pour Sœur Emmanuelle, le bonheur c’est la relation (dans la confiance ?)

H         On est facilement en confiance si on peut parler, s’il y a dialogue… Sil y a mensonge, il m’est très dur de garder ma confiance en l’autre.

Comment rétablir la confiance avec ceux qui n’arrivent pas à dialoguer avec nous ? Tout homme peut changer d’avis et se transformer… la confiance, c’est aussi l’espoir, laisser la porte ouverte à l’autre. Je suis contre la peine de mort, car elle supprime à l’autre la possibilité de changer.

Je fais difficilement confiance aux structures : partis, syndicats etc…

Je peux inspirer confiance si mes paroles correspondent à mes actes et à ma vie. On a confiance en soi parce que les autres vous ont fait confiance.

Dans l’Eglise, la confiance a été pour moi créatrice de liberté et de bien-être : notion de responsabilité libre.

Je fais confiance à l’Evangile car donne sens à ma vie et à celles des autres.

Nouvelle traduction (Bayard) de : Seigneur augmente en nous la foi

Rend-nous plus confiants

I           Mon travail consiste, en tant que pédagogue, à donner confiance en soi et faire confiance aux autres : mettre l’enfant dans une situation de réussite et l’appeler à donner le meilleur de lui-même. Il y a nécessité d’obtenir la confiance des parents, pour que l’enfant soit en confiance.

Entre adultes, la confiance repose sur le dialogue.

Je crois en Dieu, je crois en l’Homme donc en l’Homme dans ce qu’il a de meilleur.

Pour Sœur Emmanuelle, la confiance en Dieu est corollaire à un devoir d’optimisme.

J          C’est difficile de faire confiance quand on ne vous a pas fait confiance….

Dans le travail, certaines procédures sont mises en place pour ne pas tenir compte de la confiance mais de l’efficacité.

Dans la foi, on est toujours à la charnière de la confiance entre Pierre, qui a eu confiance, et Judas qui est désespéré.

K         Dans le travail, la confiance est fondamentale et créatrice. Cela se retrouve, aussi, dans les entretiens d’embauche. Dans certaines expériences, on peut vivre certaines relations de confiance extraordinaires car de courte durée (stop par ex).

Ce n’est pas évident de faire confiance en soi-même… en dehors de certaines compétences techniques.

La confiance trahie me laisse complètement désemparé.


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