LES PETITES JOIES.

Aix-en-Provence, 7 décembre 2013

 

8 présents

 

- Une phrase que j’avais dite à ma fille : « je nage dans le bonheur ». C’était au musée d’Orsay, dans la salle Van Gogh. Idem, lors de notre visite au musée Van Gogh à Amsterdam. Pour moi, plus que de la joie, c’est du transport.

 

Les enfants : c’est de la fierté de les voir s’épanouir au quotidien. C’est aussi une grande joie d’aller voir ma fille à Paris, en tête à tête.

 

Les petites joies cela peut être suite à des choses compliquées. Par exemple, dans le sport, un marathon, c’est dur, mais quand c’est fini, on est content.

Dernièrement j’ai eu un différent avec la société Escota au sujet de l’option « contour » qui m’avait été retirée. Chaque année, je devais remplir un formulaire indiquant que je souhaitais poursuivre cette option, car elle n’était plus vendue. Une année, j’ai dû oublier de remplir le formulaire, et je n’ai plus bénéficié de l’option. Je me suis fait « balader » pendant 4 mois par Escota. À l’issue des 4 mois, ils m’ont confirmé que je ne pouvais plus disposer de l’option « contour ». J’ai réfléchi à ce que je pouvais faire, et j’ai décidé d’écrire une lettre de réclamation, en indiquant que je trouvais que la procédure n’était pas sécurisée (pas d’accusé réception). J’ai également indiqué que je ne trouvais pas normal d’attendre 4 mois pour avoir une réponse. Ils m’ont remis l’option « contour », et cela a été une petite joie.

 

- Pour moi, il y a 2 sortes de joies. Une joie extérieure, qui exulte, et une joie intérieure, qui ne se voit pas, et qui est proche de l’apaisement. Joie hebdomadaire : ma séance de yoga. La méditation est une grande joie : énergie, recueil sur la vie, légèreté.

 

Dans les joies intérieures : ce que je fais avec le « coaching », la relation à l’autre. C’est une source de joie profonde. Je croyais être extravertie, mais je me rends compte que ces joies profondes, je ne les vis qu’avec moi.

 

Dans les joies extérieures : retrouver ma famille, mon fils. Mon fils me parle de ses relations avec les filles, et cela, c’est une joie. La joie des saisons. La joie d’être en vie ici et aujourd’hui, de voir les arbres orange sur un ciel bleu.

 

- C’est un peu curieux, mais pour moi, les joies sont inattendues. La joie, l’on ne s’y attend pas. Parfois, c’est lié à la nature. Ce mois de novembre 2013 a été particulièrement beau et lumineux. C’était extraordinaire. Il faut juste arriver à le percevoir. Je pensais à mon amie qui a une névrose obsessionnelle. Elle est très sensible à ce qu’il y a de beau. Elle s’émerveille devant un champ de coquelicots.

 

Mon fils m’a fait la surprise de venir me voir alors que ce n’était pas prévu. C’était une joie. Les petites joies, c’est juste d’avoir les yeux qui s’ouvrent.

 

- La joie m’inspire le rire. Je suis quelqu’un qui rit assez peu, mais je suis un consommateur de rire. Cela me fait du bien. Quand je ris, c’est souvent quand je déconne. Pendant une réunion, je reçois un SMS très rigolo, alors que 2 personnes sont en pleine discussion et se prennent au sérieux. Les fous rires sont des moments de joies.

 

Après, il y a l’aspect « émotion / joie ». La guitare : quand je vais mal, si je joue un blues de « bill de rem », ça va tout de suite beaucoup mieux. La voltige est une source de joie.

 

Lorsque je restaure des choses, cela me procure une joie. Lorsque j’avais 14 ans, j’ai découvert un vieux fusil, que j’ai restauré. C’est quelque chose que j’aime bien faire. J’aimerais restaurer de vieilles voitures. Lorsque je passe 5 jours à l’étranger et que je rentre à la maison, c’est une source de joie.

- La joie est quelque chose à laquelle je ne m’attends pas, comme la chute d’une histoire drôle. Ma petite filleule est au CP cette année, et elle m’a envoyé une carte postale. Elle avait mis du cœur pour écrire cette carte postale qui provenait de St Didier, un endroit qui m’est cher. J’ai fondu en larmes. Pour moi, c’est une manifestation de joie.

 

Le dernier exemple date de vendredi : à la fac, nous avons un professeur qui est un érudit. À chaque fois, ses collègues lui refilent la tranche horaire du vendredi soir. À chaque fois que nous sommes avec lui, il nous fait une heure de « rab », mais personne ne bronche. Il nous fait découvrir des tas de choses. C’est un régal.

 

Il y a aussi les œuvres d'art : lorsque j’ai visité le musée Rodin, je ne m’attendais pas à voir tant de choses. Sauf qu’il y avait aussi des œuvres de Camille Claudel, notamment « La Valse », qui m’a procuré de la joie. Au niveau cinéma, souvent, ce qui me met en joie, c’est un film où la bande son est fabuleuse (Les Choristes, Chocolat, Tous les soleils, ...).

 

- Je suis très scolaire. J’ai relu le sujet « Les ressorts de ma joie ». Dans ma tête, je me suis dit que les ressorts, c’est ce qui alimente, ce qui nourrit. Dans ce qui me nourrit, il y a les joies solitaires. Ensuite, il y a ce qui se partage. Nous avions fait une randonnée bien au-dessus de Menton. C’était extraordinaire, mais ce que j’ai apprécié, c’est que nous étions deux, je n’étais pas toute seule. C’est une joie partagée.

Ensuite, il y a des choses qui sont plus solitaires. Par exemple, quand j’ai lu un livre alors que j’étais allée voir ma fille à Paris. Quand j’ai fini le livre, et que je me suis retrouvée dans le métro, et que je regardais cette campagne morne, j’étais loin. Le livre m’avait transportée ailleurs.

Il y a une autre chose qui me plaît beaucoup, c’est lorsque j’écoute de la musique classique dans une église. Là, j’ai les pieds qui décollent du sol.

 

- Ce qui m’apporte un peu de joie, c’est de manger des bonnes choses. Il y a quelques années, je devais monter à Paris. J’ai fantasmé pendant 2 ans, car j’attendais d’aller chez Pierre Hermé, un pâtissier célèbre. Le fantasme fait partie de la joie. Lorsque j’y suis allé, j’ai pris du plaisir. Récemment, en allant aux Galeries Lafayette, je me suis aperçu qu’il y avait un stand « Pierre Hermé ». J’y ai dégusté des macarons. Cela fait partie de mes joies.

La pêche est une autre source de joie, même si ça devient difficile. L’autre jour, à Porquerolles, j’ai pris un Denti de 2,6 kg.

En ce moment, il y a la joie d’avoir fini le garage. Quand on en bave un peu, et que l’on voit le résultat final, on éprouve une certaine joie.

J’aime les joies solitaires, comme partir seul dans le désert. Le yoga du vendredi soir : ça détend, le mental se calme. Après, il y a aussi d’autres joies. J’entendais ma petite femme qui discutait avec Bertrand. J’étais fier de ma femme. C’est une joie que de voir ma femme heureuse.

 

- Beaucoup de choses liées à la nature : quand je cours et qu’il pleut, et que je sens l’odeur des cyprès après la pluie. L’odeur de la nature mouillée après une pluie d’été. Les petits plaisirs perso : les mots fléchés du samedi matin, le petit café du samedi matin. Si j’étais rentier, ces joies me suffiraient.

La musique classique : c’est plus fort que de la joie, presque de l’exaltation. Les saisons, la venue du Printemps, les fleurs.

Les 5 jours que je viens de passer en Corse : ce n’est pas de la joie. J’ai été très heureux, mais je ne sais trop définir l’état : bonheur, plénitude.

Finalement, on court après le bonheur, mais on ne sait pas trop ce que c’est, alors que les petites joies, c’est cela qui me manquerait le plus si je devais mourir. Ce qui me manquerait si je devais mourir, c’est l’odeur des cyprès après la pluie.