AIX-EN-PROVENCE et NICE

LA LIMITE

Tout est-il permis ? Transgresser ? Franchir ?

Pourquoi et comment j’engage ma responsabilité face aux enjeux du monde actuel ?

La Pourraque, 18 et 19 octobre 2014

 

15 présents

 

Décorticage du thème, réflexions et témoignages personnels

 

a) La limite

 

- Limites personnelles :

  • perte de facultés du fait de l’âge ;
  • peurs et croyances sont –ils facteurs de limites ?

- Limites imposées (Témoignages) :

- Voulant profiter de ma jeunesse, j’ai beaucoup transgressé les limites au point de me retrouver un jour en garde à vue. La transgression c’était la vie, la limite, la mort. Maintenant ça ne m’arrive plus.

- Dans le cadre d’une action syndicale (mais aussi d’autres actions dans la société), mon problème est de savoir si j’ai raison de rentrer dans le conflit.

- Je veux être un homme libre ; comment je conçois ma liberté ? J’ai bravé un jour un piquet de grève, mais il m’est aussi arrivé de prendre une position sciemment erronée pour défendre ma fonction.

 

Déclinaison :

  • Le positionnement de mes limites selon mon évolution.
  • Mes besoins de respecter ou transgresser les limites imposées.
  • Mon refus de certaines limites est-il le fait d’un retard culturel ou de clairvoyance sur ce qui se passe dans nos sociétés ? Les limites imposées sont elles toujours légitimes et pertinentes ?
  • Comment je vis tout cet environnement de normes ?
  • La tolérance par rapport à la limite.
  • Mes satisfactions ou regrets d’avoir transgressé les limites.
  • Mes satisfactions ou regrets de ne pas avoir transgressé les limites.

b) L'engagement

Pourquoi et comment j’engage ma responsabilité face aux enjeux du monde actuel ?

J’observe par mon métier que dans les entreprises les gens sont de plus en plus à bout, et que la société est en train de se craqueler (un peu comme une mue ou des mouvements telluriques).

  • Comment j’agis par rapport aux tensions de la société ?
  • Mon attitude vis-à-vis du principe de précaution, l’écologie, la politique de santé, la politique familiale, les communautarismes…)

Il est apparu dans l’échange que certains de ces sujets génèrent des ressentis très forts. On a conclu qu’il ne fallait pas disséquer trop en détail ce thème pour laisser chacun choisir son sujet.

 

Sous thèmes dégagés pour les réunions du groupe de Nice :

  • Qu’est ce qui me fait franchir les limites ? À quel moment ai-je franchi les limites fixées ?
  • Mon regret de ne pas avoir transgressé les limites.
  • Les limites qu’on s’impose à soi même.
  • La valeur positive des limites.

Après l’échange sur le thème qui a donné lieu samedi soir à un début de débat, au-delà de la limite de la règle pingouin, le groupe a fait dimanche un tour de table sur : 

 

Mon ressenti sur le thème

 

 

Ce thème est sympa et intéressant ; on va se régaler. Je ne suis pas gêné par les discussions.

Le sous thème de la responsabilité est un peu compliqué ; il ne faut pas trop le disséquer. Je suis d’accord pour que la réunion de rentrée soit un brainstorming, mais il doit rester conforme au mode pingouin ; c’est à chacun de faire son autodiscipline pour le respect de la règle.

L’échange pingouin doit rester apolitique, aconfessionnel, et doit respecter chacun, quel que soit son niveau culturel, qui est forcément différent de l’un à l’autre ; le respect de la règle doit être rappelé énergiquement dès qu’une dérive apparaît.

 

Le mot « limite» ne m’a pas inspirée, car j’ai vécu ma jeunesse dans les limites imposées par une dictature violente ; j’ai cherché des angles pour parler de la limite. Ce sujet n’est ni meilleur ni moins bon que les autres, et finalement c’est une bonne opportunité.

Il est parfois difficile d’éviter des débats lors de la première réunion d’année. La spontanéité des échanges est positive. Cette réunion a aussi permis de bien réimprimer la règle pingouin, et permet à chacun de mieux parler pour soi même et pas seulement « à la suite des autres ».

Habituellement on réfléchit au thème avant la réunion, cela a peut-être manqué cette fois. La limite n’est pas un sujet passionnant, pas positif, plutôt dans l’air du temps en France. Attention au risque pour la démocratie.

 

Comme tous les ans, je suis dubitatif sur l’énoncé du thème, puis on trouve des sous thèmes, et la réunion se tient. Au final, tout ça me convient.

Au début j’ai pensé « boff » du thème ; finalement je suis plus inspirée par la partie « mon engagement ». C’est peut être ma propre dictature qui m’impose trop d’attentes, mais la réunion d’hier m’a déçue, du fait des non-participations et des conflits.

Le thème des limites ne m’a pas inspiré au début, mais je le perçois mieux maintenant. Je reconnais que c’est une bonne leçon.

Je suis restée silencieuse car le cours de la réunion m’a déplu. Le mot « limite » ne m’inspirait pas, mais finalement il est intéressant. Le sous thème de l’engagement m’a renvoyé à moi-même, qui ne m’engage pas. Je pense que les réunions vont être riches.

 

Je n’aime pas le mot limite. J’ai été malheureuse hier de ne pas retrouver l’esprit pingouin, mais je l’ai aussi moi-même transgressé. On s’est beaucoup interpellés hier, et on va repartir chacun chez nous sur ce constat.

Le thème m’a parlé très fort. Je n’ai pas suffisamment perçu que les perceptions du thème étaient très différentes d’une personne à l’autre. Le positionnement d’arbitrage entre une expression légitime dans le respect de la règle et une dérive était difficile à prendre, surtout pour une réunion de travail de début d’année