Aix en Provence

Compte-rendu de la réunion du 6 avril 2020 sur le thème :

Volontariat ou non pour être cobaye en vue de l’élaboration d’un vaccin anti Covid

 

Réunion du 4 octobre 2020 à la Pourraque.

 

Lorsque j’étais étudiant, il m’est arrivé, contre rémunération confortable, de servir de cobaye pour des études en cours, vitesse d’élimination d’un médicament, pose d’électrodes, plus récemment, test d’un puissant antimigraineux aux effets secondaires non anodins. Pour la Covid-19, je suis prêt à faire quelque chose, mais du fait de mes soucis de santé, j’hésite, je ne sais pas en évaluer les risques.

La question ne se pose pas, c’est NON, je ne serai pas volontaire. Il y a un problème de confiance depuis le début de la crise dans ce qui se dit, quelque chose de trop rapide et d’une course « à l’échalote » entre les différents labos pour gagner de l’argent à tout prix.

En France, la déontologie interdit formellement l’expérimentation sous forme d’inoculation de la maladie dans le cadre d’un vaccin. Les inconvénients graves sont très rares et les risques peu importants et peu probables, même si c’est contraignant. Je me porterai volontaire en tant que « vieux », c’est important que nous participions à la recherche.

Mon expérience au CEA : en 1967 j'ai été cobaye sans le savoir.  Pour mesurer mon volume sanguin, on m'a injecté dans le sang de l’iode 123 (demi-vie de 13,2 heures => sa radioactivité est donc devenue sans effet en quelques jours) mais, deux mois et demi plus tard, elle a saturé le "caisson" de contrôle d'une éventuelle contamination à Mururoa. L’iode restée en dose infime (diminuée de moitié 136 fois environ !) restait donc facilement détectable. Cette énorme qualité de la radioactivité, devient, hélas, un défaut aux yeux des antinucléaires ! Je suis, moi, vieux, à risque, ventricule gauche foutu, insuffisant rénal, prêt à en assumer les risques. Mais il faut que je demande son avis à mon épouse...

Je ne suis pas partant pour être cobaye. Je n’ai pas confiance, étant données les conditions actuelles, particulièrement gouvernement et média. Ce qui nous est restitué sur bon nombre de sujets n’est pas crédible. Quelle confiance accorder en ce qui concerne les effets secondaires, collatéraux ? Paradoxalement, je me fais vacciner contre la grippe chaque année depuis plus de 20 ans. On ne m’obligera pas. MAIS si cela impliquait certaines interdictions, je considérerais cela comme une atteinte aux libertés individuelles insupportable.

Je suis dubitatif quant à l’efficacité d’un vaccin. Je n’ai pas de problème de confiance, mais je souffre d’un manque d’arguments/infos pour me convaincre. Jamais vacciné contre la grippe, alors que l’un de mes frères le fait systématiquement...et tombe malade régulièrement. Idem pour mes enfants, vaccinées contre le ROR et qui ont toutes contracté la rubéole. Il faut développer la recherche.

Je suis plutôt anti-vaccin et je me méfie de la médecine. Une expérience récente m’a montré que deux médecins avaient un avis radicalement différent sur une même situation (fractures multiples pour l’un et pas de fracture pour l’autre). Je vis mal la culpabilisation infligée par les gens sur le thème « vous allez mettre autrui en danger par votre attitude irresponsable ». C’est NON, je ne serai pas cobaye.

Entendre : « J’étais cobaye, j’étais payé », ça me choque profondément. Celui qui n’a pas de moyens acceptera de prendre des risques. Un peu comme dans le film « The Constant Gardiner » où l’on teste des gens pauvres d’Afrique pour n’avoir pas besoin de le faire en Europe. Il y a trop de précipitations dans cette préparation, ça sent le pognon. Je ne serai pas cobaye.

C’est la première fois que notre génération est confrontée à une pandémie. La tuberculose, OK, c’était très contagieux, mon grand-père en est mort, après avoir été gazé dans les tranchées de Verdun. La vaccination contre la poliomyélite a finalement été acceptée. On protège en étant vacciné. Je me fais vacciner contre la grippe régulièrement depuis que j’ai été très malade. Je ne veux pas être cobaye actuellement, mais lorsque le vaccin sera au point (mais pas dans cette précipitation). Il y a trop de peur, d’angoisse autour de ce problème en ce moment.

J’ai été volontaire pour un dépistage de la maladie cœliaque il y a plus de 20 ans, pour tous les membres de la famille. Les prises de sang, très douloureuses, ont été envoyées à Paris. Je n’ai toujours pas reçu les résultats. Choquant. Je suis plutôt anti-vaccin, sauf pour ceux qui sont obligatoires, adepte de la médecine homéopathique, bien que le regard que l’on porte sur moi ne soit pas des plus amènes, mais méprisant et culpabilisant. Pour le vaccin contre la Covid-19, c’est NON, sauf s’il devient coercitif, pour voyager par exemple. Je pense qu’il faut avoir une vie suffisamment saine pour ne pas tomber malade. Je ne prends pas d’antibiotiques depuis 20 ans.

J’appartiens plutôt au camp anti-vaccin, sauf le DT-Polio qui a sauvé des vies. Mais pour les vaccins contre la grippe, le ROR...c’est non, ça dégrade le système immunitaire. Pour ce qui est d’être cobaye, c’est NON, je n’ai pas confiance. Avec tout ce qui a été dit sur le sujet, comment me faire une opinion ? On a arrêté la planète de tourner, le système actuel est perverti par les média et le pognon, lobbying des labos, primes...Cobaye de quoi ? Qui me dit que je ne suis pas déjà immunisé ? Il y a beaucoup d’inconnues, de risques, d’effets secondaires. Une fois que le vaccin sera disponible et fiable, je ne sais pas. Ce serait uniquement pour me permettre de sortir d’un confinement.

OUI, aucun doute, il faut se porter volontaire. On est dans une ambiance de mort, on reçoit des menaces de mort. Notre réaction est de se surprotéger avec des masques, de se replier comme ces amis âgés qui ont refusé de nous voir cet été. Inversement, certains ne voient pas le risque. D’autres avancent des thèses conspirationnistes selon lesquelles tout est le fait des labos, sans tenir compte des bénéfices qu’engrangent les entreprises de cosmétique. On ne peut pas avancer si on ne pratique pas de tests. Si personne n’est volontaire, les souris ne seront pas suffisantes. Je n’ai pas peur, on va de l’avant. Il y aura un vaccin. Je me rappelle une fille de 18-19 ans quand j’enseignais au lycée, elle vivait en fauteuil roulant parce qu’elle n’avait pas été vaccinée contre la polio.

Je ne suis pas particulièrement anti-vaccin. Les enfants ont été vaccinées contre le DT-Polio, le ROR. Mais c’était foireux, nous avons tous contracté la rubéole (dont moi enceinte...). On a fait vacciner une des trois filles contre le papillomavirus. Mon beau-père est mort d’une hépatite B. Plus de 30 ans après, nous avons encore des anticorps très virulents. J’ai vu des vaccinations pratiquées à la chaîne et qui occasionnaient de la fatigue due aux gestes répétitifs, donc source d’accidents. J’ai donc toujours privilégié le médecin de famille. Maintenant que l’on oblige de vacciner contre 11 pathologies d’un coup, avec des adjuvants qui contiennent de l’aluminium, je trouve que c’est devenu dangereux. La crise de la Covid-19 a sursaturé les média, de tout et son contraire, ce que la philosophe Anna Arendt qualifiait de dictature de la pensée. Je ne veux pas faire partie des cobayes, ni me faire vacciner. Lorsqu’une de nos filles est passée près de la mort, je n’étais pas opposée au don d’organes pour faire avancer la recherche. Tant que cela n’est pas imposé. Je suis française, ce qui signifie « affranchie », libre.