Mon chemin, ma route, mes choix, mes Étapes,

mes balises, mes repÈres.

Abbaye Saint Guénolé à Landévennec, 2 et 3 avril 2011

 

13 présents

 

 Un chemin fait de voyages et de déménagements. Un chemin en couple chrétien. Ce chemin fait de rencontres, en respectant les gens des divers pays d’accueil. Des choix à faire, ne pas s’attacher aux choses, vivre simplement, avec l’essentiel, quitter maisons et amis. Le faire comprendre aux enfants. Puis à la retraite choix de rester avec les enfants en Bretagne. Le chemin se poursuit avec la présence certaine de l’époux décédé, toujours dans le souci de rencontres et d’accueil des autres.

 Un chemin qui commence à l’adolescence dans les groupes de jeunes : scoutisme, colos. Réflexion sur la vie et découverte du Dieu de tendresse et de miséricorde. Le choix de l’enseignement USM, la rencontre avec un marin et des voyages. Mais aussi des temps de solitude. Une réflexion approfondie à la mort d’un jeune frère. Puis des engagements dans les mouvements ACAT, ACGF…Val Martel ; un chemin biblique en Terre Sainte. Chemin de rencontres enrichissantes, amitiés, fraternité. La vie s’est tracée dans l’accueil des événements au jour le jour.

 Chemin préparé dans un milieu chrétien et approfondi dans le scoutisme sous ses 3 aspects : prière, travail, silence. L’appel du Seigneur à 18 ans pour un monastère bénédictin. Le vrai choix fait après le service militaire en Allemagne. Chemin de saint Benoît avec sa règle équilibrée. Chemin qui risque d’être monotone, qui demande de durer. Chemin avec d’autres hommes qui cherchent Dieu. Questionnement lors d’un séjour en Haïti. Vie monastique de silence, travail et prière et service des pauvres.

Une famille chrétienne et des études au collège. Réponse à l’appel du Seigneur pour devenir prêtre. Choix du milieu maritime, au service de la Mission de la Mer. Très à l’aise dans ce milieu. Puis projets personnels ne pouvant se réaliser. Chemin tracé par les responsables, besoin du diocèse. Un beau chemin pendant 6 ans puis le choc de la retraite. Ce nouveau chemin accompagné par la famille, les amis, les voisins.

 La route est large, chemin de la famille, des enfants, écoute de la nature, courage et prière. Elle est aussi étroite : jalousies, rancunes, maladie, décès, doutes. Besoin du souffle de l’Esprit. Chemin de l’écoute, de disponibilité, de fidélité dans l’hospitalité de Lourdes. « On ne voit bien qu’avec le cœur ». Des personnes repères : mère Térésa, sœur Emmanuelle, abbé Pierre, Jean Vanier, François Varillon. Et moi ? Est ce que je crois en l’homme ? Beaucoup d’interrogations sur les événements du monde.

 Une éducation marquée par la présence de femmes, une vie de pension qui oblige à se débrouiller. Un chemin, malgré cela, tracé par le souvenir du père, le scoutisme, les colos. Rencontre avec une épouse et sa famille très aidante. Rencontre avec des associations en particulier sportives, plus tard des engagements paroissiaux.

 Famille ayant choisi l’école publique, chrétiens engagés, scoutisme. À 17 ans perte des parents et pris en charge par les grands-parents. Choix de l’école d’hydro et mariage avec une fille de marin, trois fils. Engagement dans l’action catholique et les services de la paroisse et de l’évêché.

Le chemin était tout tracé : prendre la suite des parents. Très marqué par la religion, le collège. Les études orientent d’une autre façon et la question du père : « Tu ne voudrais pas être marin ? » Formation et mariage ayant conscience de la responsabilité des femmes. Des questions après 33 ans de travail sur les pétroliers : les équipages français diminuent, trop d’officiers, le problème des grèves des marins. Chemin difficile à prendre lors de la retraite, aussi bien pour la femme que pour l’homme. Manque de liberté, manque d’activités, indépendance. Retrouver des repères dans les associations. Et un chemin de Compostelle, avec ses plages de solitude et de réflexion. Vraie révision de vie.

 Plutôt que chemin, je dirais que j’ai été mis sur des rails. Éducation par une mère, père marin, retrouvé à l’âge de 7 ans. Très marqué par une tante infirmière, très proche des gens, ouverte. Éducation en collège (hall du petit séminaire !). Scoutisme à la paroisse. École de marine marchande à l’époque des générations de marins. Puis 7 à 9 mois en mer. D’abord avec des équipages français puis étrangers. Période riche en dialogue et vie avec des traditions et religions différentes. La mer, source de réflexion. Chemin difficile de la retraite, s’habituer à un autre mode de vie. Engagements dans la paroisse assez compliqués, manque d’ouverture des personnes. Des balises : Alexis Le Conniat, le concile Vatican 2, la Mission de la mer, le chemin en famille, la tante religieuse infirmière. Jos Porsmoguer.

 Chemin fait de voies sans issues, des difficultés familiales dues aux changements économiques. Des décès douloureux et des déménagements. Le retour à la foi se situe dans une de ces épreuves. Aujourd’hui une fin de carrière professionnelle permet des engagements associatifs : ACF, Amnesty International, chorale dans une maison de retraite, les rencontres et l’entraide de voisins et amis.

 Une enfance marquée par l’absence d’un père marin de commerce, fille unique. Mais aussi par une éducation donnée par la famille, le village où la mer est toujours présente. Famille non pratiquante, scolarité chez les sœurs et chorale, bagad à la paroisse. Jeunesse marquée par l’ouverture des prêtres et des religieuses, d’où le désir de devenir institutrice malgré une scolarité parfois difficile. L’appel du Seigneur dans ce contexte a été source de déchirements. Après le noviciat et forte du charisme de Guy Homery, fondateur de la congrégation, c’est une vie d’enseignante dans les collèges et écoles jusqu’en 2004. Aider les jeunes, ceux qui rencontrent des difficultés à reprendre courage, à travailler pour s’en sortir et être des hommes. Implication dans la vie des communes et des paroisses, dans des groupes hors paroisses. Un point très important : la collaboration et l’amitié  avec les laïcs.

 Chemin d’une mère de famille, femme de marin, quittant son métier d’infirmière pour  élever ses enfants. L’adaptation à une autre manière de vivre lors de la retraite du mari. Des activités de loisirs, d’associations et de paroisse aident à sortir de ses problèmes personnels. D’où rencontre des familles, écoute, disponibilité en particulier dans une équipe de funérailles et dans la Fédération des familles de marins, la Mission de la mer. Et dans ce contexte, les questions relatives à la foi ne manquent pas.

 

Quelques points communs à la majorité des participants :

 Une route tracée d’avance…des rails…

Famille chrétienne, pratiquante, très marquée par la « religion ».

Des études en collège, sans bons souvenirs…

Le scoutisme qui a marqué la vie.

Les mouvements de jeunes, patronages, colos…

Des pères marins donc éducation par la mère.

Le choix de la marine de commerce pour les hommes.

L’acceptation d’une vie de femme de marin, assurant la responsabilité de la famille.

L’éducation des enfants.

Les écoles de marine, les voyages, la vie sur les bateaux et dans les ports.

Le travail et les rencontres avec d’autres traditions, cultures, religion.

Une difficile adaptation au moment de la retraite.

Des remises en cause lors de deuils ou de périodes difficiles.

L’engagement dans les associations, les paroisses, les groupes de réflexion.

Et toujours, au jour le jour, accueil au mieux  des événements de la vie.

 

Quelques participants ont évoqué d’autres chemins, famille non chrétienne, écoles publiques, absence des parents.

Puis des choix personnels :

Engagements pour les plus pauvres, choix d’une vie simple sans attaches matérielles, respect des populations des pays d’accueil.

Choix de l’enseignement pour aider les jeunes à bâtir leur vie.

Choix de la Mission en milieu maritime au service des marins.

Engagement dans la vie religieuse ou sacerdotale au service du Christ, des frères.

Engagement à l’hôpital près des plus vulnérables.

Formation au niveau humain et spirituel, dans les mouvements chrétiens.

Réflexions en équipe et partages de vie, de foi.

Choix de vivre hors de son pays natal, pour certains accepter les décisions de l’autorité.

Choix de continuer à servir dans les paroisses malgré les difficultés.

Des repères : Vie de famille, éducation des enfants. Vie de croyants en Jésus Christ. L’engagement de certaines personnes : Mère Teresa, Jean Vanier, ou encore le concile Vatican 2, le Père Varillon, l’abbé Le Conniat, Jos Porsmoguer.

Des pèlerinages : Terre Sainte, Compostelle, Tro Breiz…

Tous insistent sur les rencontres, les échanges, l’amitié, l’accueil, l’ouverture, la foi qui permettent de vivre au mieux.