Place de l’Écoute et du silence dans le « vivre ensemble »

Grenoble, 22 mai 2008

8 présents

- La place du silence est importante dans l’écoute. Ne pas dire, « moi c’est ce que je pense », c’est privilégier l’écoute. Arriver à se taire c’est salutaire pour l’autre, mais dans une relation d’échange, il faut aussi donner son ressenti.

 

- En accord avec mon épouse, je pense que l’écoute s’accompagne forcément du silence. Pendant une présentation, je ne supporte pas que d’autres discutent. C’est ce qui m’a plu aux Pingouins : on parle, on ne répond pas.

Pendant une marche d’une semaine dans le désert, je souhaitais le silence, mais nous n’avons pas réussi à suivre le rythme du silence.

Le silence est aussi important que la parole et parfois dans les moments de tension, le silence est recommandé.

 

- Je suis quelqu’un de la parole. La parole est importante pour la mise en relation. J’ai des difficultés à admettre les temps de silence. Quand la parole est assurée, je me sens à l’aise.

Dans les équipes de funérailles, il faut être à l’écoute des familles. J’ai aussi à me taire dans mes relations avec mes belles filles. Il faut vraiment écouter.

 

- Certains groupes de Pingouins existent depuis 30 ans, grâce à l’écoute.

Dans le groupe franco maghrébin “Arc en Ciel” auquel nous participons, il y a l’écoute des différences.

L’écoute absolue existe-t-elle ? Besoin de silence dans la liturgie catholique, très riche en paroles et chants. Quand on est militant, on écoute, mais on n’entend pas.

 

- Ceux qui vivent seuls ont tendance à parler pour parler. La façon de parler des gens peut traduire un certain mal-être, que j’entends. J’écoute, mais qu’en faire après ?  Si j’écoute dans ce groupe, c’est pour le moment plus pour un profit personnel que pour vivre ensemble.

 

- Dans un groupe, pour l’écoute, il faut être attentif. Avec les enfants, il y a quelquefois des difficultés pour comprendre. Il faut également comprendre la réaction des autres et réagir dans la justice.

 

- Dans ma vie professionnelle, il y avait beaucoup d’écoute. Maintenant, dans la vie de tous les jours, j’ai des difficultés à sortir de ce que j’ai en tête pour écouter. Il faut faire l’effort de sortir de ses pensées « parasites » pour vraiment écouter. La qualité d’écoute peut varier et l’autre le sent.

 

- J’ai toujours eu des difficultés à bien écouter. Dans une discussion, j’ai tendance à réagir rapidement si je ne suis pas d’accord, ce qui peut générer des conflits.

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