LE CHEMIN (suite)

Le Havre, 17 janvier 2011

 10 participants

 

Nous étions convenus de nous pencher sur les questions suivantes :

- Y a-t-il une différence entre « tracé » et « chemin » ?

- Est-ce qu’on s’engage sur un « chemin » ou choisit-on une « façon d’être » ?

 - On évoque le chemin de montagne bien tracé (ou mal tracé) qui permet d’avancer sans le besoin d’une carte. On met ses pas dans ceux des personnes qui nous ont précédés. La carte ou la boussole sont utiles en cas de chasse. Quand on embarque, on cherche ses marques. Le choix de naviguer a transformé ma façon de voir.

 - Faire la « trace » après une bonne chute de neige, le chemin n’est pas tracé. Cela dépend de la largeur de la pelle. Il y a une question de « chance » dans la mesure où il y a possibilité de choix. Il y a plusieurs chemins possibles pour aller à un endroit précis ; le plus court n’est pas forcément le plus intéressant. Il faut faire un choix.

 - C’est l’aventure de l’humanité ; les chemins sont multiples. Suivant que l’on a peur ou pas, on ne prend pas le même chemin. L’humanité est en route, avec un début et une fin. « Je suis le chemin, la vie »

 - Le chemin qu’on trace inaugure quelque chose et est donc créatif. La question de l’objectif de la vie n’est pas simple. On n’a pas forcément tous les moyens pour atteindre un objectif qui est fixé. L’objectif de notre vie, c’est Dieu, le Tout Autre.

 - Est-ce la « façon d’être » qui détermine le « chemin » ou le contraire ?

 - Le chemin est une succession de traces pour aller quelque part. D’abord savoir où l’on peut aller. Et pourquoi vouloir aller quelque part ? Décider de rester regarder peut être un choix. D’accord pour parler de chemin, si c’est pour rejoindre l’autre. Ne pas oublier de regarder derrière si tout le monde suit. Est-ce qu’on a tous les mêmes chaussures pour marcher sur un chemin imposé. Le plus difficile c’est d’être ensemble et surtout d’avoir envie d’être ensemble avec tout le monde. Rejoindre l’autre.

 - Être ensemble, et après on fait quoi ?

 - Par rapport aux enfants, on fait des projets pour eux. Leur liberté fait qu’ils suivent le chemin qu’ils choisissent.

 - Ils prennent leur chemin, mais tout se croise.

 - Notre liberté nous permet de suivre ou non le chemin qu’on voudrait nous imposer. La société est très prégnante et voudrait nous imposer des modèles, et notre façon d’être nous permet de faire notre propre chemin. On laisse des traces et on repère celles des autres. On se donne des modèles et en même temps, on ne peut pas vivre la vie d’un autre.

 - Vouloir laisser des traces peut paraître prétentieux. Ce qui compte, c’est ce qui est devant. L’avenir, voilà ce qui compte. Il y a une différence entre vivre et se voir vivre. Le monde bouge et on l’accepte. On fait le chemin à plusieurs, on vit ensemble et en même temps on est seul.

 - Restent des questions : pourquoi sommes-nous là ? Qu’est ce que l’on y fait ? Sous nos yeux, il y a la conscience de l’homme qui va vers quelque chose. L’Esprit prime sur la matière.

 - La part que je prends dans ce monde est unique.

 - La trace que je fais dans la neige est devant.

 - Les organismes spécialisés de l’ONU ont amené des pays différents à travailler ensemble. Cela forge une pensée plus universelle qui intègre l’autre et cette intégration fait, à son tour, évoluer la pensée universelle.

 - Vivre ensemble sur une base ressemble à une vie monastique, avec des gens qui n’ont pas la vocation.